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  • Photo du rédacteurVénus Rebelle

Oiseaux de crépuscule


Les hirondelles font le printemps

Mais l’hiver les a condamnées,

À rester là où elles peinent à s’alimenter.

Les mois sont ardus, les récoltes chétives

La faim acerbe tenaille, elle justifie les moyens

Alors elles se contentent de quelques miettes,

La tombée de la nuit offrira les quelques choix

Que la société ne leur a que peu laissés

Il faut voir le vert à moitié plein,

Le jaune, en ce cas, n’offre pas le pain

Bien au contraire, il les dessert.

À force de ne pouvoir que picorer,

Inutile de résister, il faut s’enivrer, oublier

Mais le prédateur vrombissant guette, il n’est jamais bien loin

Le fauve hurlant promet de tout emporter sur son passage,

De faire claquer les couvercles, il ne laisse que le vide, la désolation,

Prendre tout ce que les becs peuvent contenir, pour surtout ne pas dépérir,

La frénésie gagne le groupe, il n’est plus temps de réfléchir, Hâtez-vous de partir !

Dans une nuée, légère, ils s’envolèrent

Abandonnèrent la lourdeur du goudron

Les piques horreurs, ces oiseaux migrateurs



 

Inspiration – Création

L’horreur s’installe dans la ville. Tous les jours, nous la côtoyons, au point de nous y habituer. Ces quelques vers sonnent comme une ode à leur courage, une reconnaissance de leur existence, là où l'humanité semble avoir disparu.

Quelques vers pour dénoncer ce qui devrait, plus que jamais, ne plus exister.

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